Place maintenant à une deuxième pièce de théâtre, intitulée « La Garçonnière ». Celle-ci est adaptée du film américain « The Apartment » de Billy Wilder, sorti en 1960.
La pièce a démarré au Théâtre de Paris le 07 Février 2017 et s’est terminée en Juin 2017.
Grâce à son succès, nous avons eu une nouvelle chance de découvrir ou redécouvrir la pièce, au même endroit, entre le 16 Janvier 2018 et le 24 Février 2018.
Pour ceux qui vivent plus loin et/ou qui n’ont pas pu se rendre à Paris, peut-être aurez-vous l’occasion de voir la pièce à proximité de chez vous, puisque, comme « The Guitrys« , la troupe est partie en tournée entre le 03 Mars et le 27 Avril 2018.
Cette fois, on a eu la chance de pouvoir découvrir la pièce à la télévision, puisque France 2 a diffusé « La Garçonnière » le 28 Mai 2018. Quelques dates ont d’ailleurs été ajoutées au Théâtre de Paris pour l’occasion.
Synopsis : « Nous sommes dans l’Amérique des années 50, celle des grattes ciel et du rêve américain triomphant. Monsieur Baxter, un « petit employé de bureau » dans une importante compagnie d’assurances new yorkaise, prête régulièrement son appartement à ses supérieurs hiérarchiques qui s’en servent comme garçonnière. En échange, ils lui promettent une promotion qui n’arrive jamais. Monsieur Sheldrake, le grand patron, s’aperçoit du manège. Il demande à Baxter de lui prêter l’appartement pour y emmener sa maîtresse, mais il exige d’être dorénavant le seul à en profiter. Sheldrake est un mari et un père respectable, il a besoin de discrétion. Baxter accepte, il monte en grade de façon spectaculaire. Mais, lorsque Baxter comprend que Sheldrake y emmène celle qu’il aime, mademoiselle Novak, Baxter est face à un dilemme : renoncer à son amour, ou à sa carrière. »
Bande Annonce
L’équipe
Guillaume DE TONQUÉDEC : J.P. BAXTER, propriétaire de la garçonnière et petit employé du 19ème étage
Claire KEIM : Sam NOVAK, liftière dans l’immeuble de la société
Jean-Pierre LORIT : Jeff Sheldrake, directeur général
Jacques FONTANEL : Docteur DREYFUSS, médecin et voisin de M. BAXTER
Pierre-Olivier MORNAS puis Michel LEROUSSEAU : Monsieur MAKENZIE / Karl MATUSCHKA, beau-frère de Mlle NOVAK
Benoit TACHOIRES : Monsieur JOHNSON
Muriel COMBEAU : Mademoiselle OLSON
Sophie LE TELLIER : Madame DREYFUSS
Jean-Yves ROAN : Monsieur DOBISCH
Bénédicte DESSOMBZ : Madame Mac DOUGALL
Grégory GERREBOO : Monsieur BERGER
Anne-Sophie NALLINO puis Astrid ROOS : Mademoiselle PATTERSON
Adaptateurs : Gérald SIBLEYRAS & Judith ELMALEH
Metteur en scène : José PAUL
La pièce
La musique commence à retentir dans ce somptueux théâtre de plus de 1000 places… la pièce peut commencer.
La salle s’assombrit et le rideau se lève enfin.
Nous apercevons Monsieur Baxter, seul, dans les rues de New-York.
Nous comprenons rapidement qu’il attendait patiemment que son appartement, devenu la garçonnière du quartier, soit libéré.
À peine installé chez lui, le téléphone sonne. Monsieur Dobisch, l’un de ses collègues l’appelle, tard, pour avoir l’appartement car il est à une fête et il pense que « c’est son jour de chance ». Il aurait rencontré « le sosie de Marilyn » et implore Baxter de lui laisser rien que 30 minutes.
Baxter, en bon gars, accepte alors de repartir de chez lui et de passer la nuit dehors.
C’est le début de la mésaventure…
Le plus fou dans tout ça, c’est que Monsieur Dobisch n’est pas le seul à ainsi se servir de Baxter. À lui, s’ajoutent Monsieur Jonhson, Monsieur Berger et Monsieur Makenzie. Tous lui promettent de parler de lui au directeur général et de le faire progresser dans la société. De ce fait, Baxter ne peut pas refuser de leur prêter son appartement.
Une scène assez hilarante se jouera d’ailleurs entre ces cinq là. Baxter tentera d’organiser le planning d’occupation de son appartement afin de satisfaire au mieux ses collègues, qui, en plus, ont des demandes spécifiques.
Les problèmes commencent lorsque Monsieur Sheldrake, LE directeur général de « La Vie Sûre », convoque Baxter. Celui-ci s’est aperçu du manège entre ses cinq employés et, alors que l’on pense qu’il va sévir, fera au contraire tout pour lui aussi obtenir la clé de l’appartement.
Le pauvre Baxter va vivre de sacrés moments et passera par tout un tas d’émotions au fil des événements, tout comme nous d’ailleurs.
Dès le début, nous nous rendons compte que Baxter, c’est le bon gars, très gentil, et toujours prêt à aider et rendre service, ce qui le rend également très naïf.
Il va même jusqu’à laisser ses voisins croire que le mauvais type, c’est lui…
À la fin, il se voit confronter à un dilemme.
Est-il prêt à devenir un homme de bien, c’est-à-dire un homme digne et qui peut se regarder en face ? Veut-il profiter de la situation et bénéficier de promotion qu’il ne mérite peut être pas ?
Pour le savoir, la seule solution était de vous rendre vous aussi au Théâtre de Paris, sur la tournée, ou de regarder la diffusion télé !
Je suis allée voir « La Garçonnière » pour la première fois le 08 Février 2017, c’est-à-dire au tout début des représentations.
Je suis tellement impatiente de découvrir les nouveaux projets de Claire que lorsque l’occasion se présente et que j’arrive à me libérer, je n’hésite pas très longtemps.
Bien sûr, si j’y suis allée, c’est en premier pour Claire. Mais l’ensemble des comédiens, que je ne connaissais pas pour la plupart, est formidable. Ils apportent tous un petit quelque chose qui fait que la pièce est si exceptionnelle.
J’ai dès le début été séduite par Guillaume de Tonquédec et son interprétation de Monsieur Baxter. Il tient son rôle de petit gars naïf à merveille. Et lorsque l’on est dans les premiers rangs, on a encore plus l’occasion de voir ses mimiques qui sont juste magiques.
Il arrive à être sincère, drôle et touchant à la fois. Il est fait pour ce rôle, ou, ce rôle est fait pour lui !
Claire, je l’aime. Elle est toujours aussi merveilleuse en Mademoiselle Novak, et puis c’est tellement un plaisir de la retrouver à chaque fois…
Son interprétation nous procure également beaucoup d’émotions.
Petit clin d’œil à la scène du réveillon de Noël dans l’appartement, qui est à la fois la scène que j’aime le moins de par son caractère dévastateur (surtout lorsque l’on se met à la place de Mlle Novak), mais aussi celle que j’aime le plus (les soucis d’élocution, de jambes, tout ça tout ça).
Jean-Pierre Lorit est un Monsieur Sheldrake grandiose. C’est fou ce que je peux détester ce personnage mais aimer l’interprétation qui est faite.
Qu’est ce qu’on peut être énervé et effaré par ses paroles et ses actes. Cet homme est un grand manipulateur et profiteur…
J’aime aussi beaucoup la petite référence à Mickey… oui oui, je vous assure !
Et n’oublions pas les neuf autres comédiens, qui pour certains tiennent plusieurs rôles, plus ou moins importants, et parfois juste pour de la figuration, mais qui sont tout aussi excellents. Bravo !!
Parlons décors… et là c’est tout aussi impressionnant.
Nous arrivons à passer d’un décor à un autre en quelques secondes, et tout cela grâce à un plateau tournant.
Nous avons d’un côté le couloir de l’immeuble où vivent Monsieur Baxter et les Dreyfuss, l’appartement de Monsieur Baxter, mais également l’ascenseur de la société. De l’autre côté de la scène, le bureau de Monsieur Baxter et celui de Monsieur Sheldrake qui sert aussi de restaurant.
Il y a également une balustrade au dessus qui permet d’imaginer plusieurs lieux. Les images projetées sur l’écran nous aident également beaucoup.
C’est une vraie belle découverte que j’ai faite là. C’est d’ailleurs pour cela que je suis allée voir la pièce plusieurs fois.
Mais, comme dirait Monsieur Baxter, « Quand on aime, on aime. Quand on n’aime pas, on n’aime pas, c’est comme ça, c’est la vie. »
Encore un grand bravo à tous ceux qui ont œuvré dans ce beau projet.
Foncez, ça en vaut vraiment la peine !!
© Théâtre de Paris
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